Quand la parabole de la lampe parle à notre vie professionnelle.

Depuis une dizaine de jours, je relis l’Évangile selon Marc, en me fixant un chapitre par jour. Un passage qui m’a beaucoup inspirée est la parabole de la lampe en Marc 4:21-25.

Ce qui est intéressant quand on lit à la suite un Évangile, c’est qu’on discerne la logique entre les passages. Les différentes éditions de la Bible nous mettent des titres de passages, mais ils ne sont que des repères visuels.

Ils n’indiquent pas forcément une séparation dans le temps, l’espace et la logique. Prenons par exemple la parabole du semeur et la parabole de la lampe qui se suivent en Marc 4. Les deux se situent dans une série d’enseignements et de paraboles que Jésus donne à bord d’une barque.

Dans la parabole du semeur, Jésus nous parle des conditions dans lesquelles la parole peut porter du fruit. Il nous parle surtout des obstacles, comme un manque de profondeur et de convictions profondes à l’épreuve des circonstances. Il évoque aussi « les soucis du monde, la séduction des richesses et l’invasion des autres convoitises ». Ces derniers étouffent la parole et la rendent infructueuse.

Dans ce contexte, c’est intéressant de faire le lien avec la parabole de la lampe qui suit juste après : « Il leur disait encore: Est-ce que la lampe se met sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas sur le chandelier ? » (Marc 4:21).

Dans un article très intéressant du site Entretiens.com, j’avais lu que le boisseau est un récipient qui sert à garder les matières sèches comme les céréales et sert aussi d’instrument de mesure. Il représenterait la nourriture, et le lit représenterait le toit, la sécurité d’une maison.

La lampe est la parole que Dieu a allumée en nous et qu’il souhaite qu’on fasse briller autour de nous. Dans ce contexte, nous ne devons pas la couvrir et entraver sa lumière avec nos préoccupations matérielles.

Nous en revenons à ce thème récurrent des inquiétudes pour la vie quotidienne. Nous l’avions déjà abordé la semaine dernière avec Matthieu 6 dans l’article « Cherchez premièrement le royaume« . On le retrouve ici, à la fois dans la parabole du semeur (les soucis du monde) et dans cette parabole de la lampe.

C’est dire à quel point Jésus sait que c’est un sujet crucial. Il y revient à de multiples reprises. Personnellement, je me suis attachée la semaine passée au rêve que représente la bonne terre avec sa semence qui porte du fruit : un grain trente, un autre soixante, et un autre cent. Jésus nous promet une productivité exceptionnelle de la parole dans nos cœurs si on ne se laisse pas étouffer par le reste!

Application personnelle

La semaine dernière, j’étais sur ma dernière ligne droite pour mettre en ligne ma formation « Dirigez vos réunions efficacement » sur la plateforme de formation Udemy. Comme cette formation est destinée à une offre pour les entreprises en septembre, Udemy for Business avait lancé un challenge avec un prix de 500 USD si j’arrivais à terminer la formation avant vendredi minuit.

Actuellement, mon chiffre d’affaires est de 500 Euros par mois, donc autant vous dire que 500 USD n’est pas une petite somme pour moi. Au début, quand j’ai commencé le challenge, je me suis juste dit que cela me pousserait à ne pas procrastiner et à finir avant les vacances. Mais au fur et à mesure que la date butoir avançait, je me suis rendue compte à quel point cela me tenait à cœur.

En même temps, je ne voulais pas que cela devienne une obsession. J’ai remis cette somme à Dieu en disant que je voulais faire de mon mieux mais pas au détriment de ma paix. En milieu de semaine, j’ai prié en disant à Dieu que si je gagnais cette somme, je consacrerais 150 USD à m’inscrire à une conférence en ligne chrétienne. Elle s’appelle « She speaks« , et aide les femmes à mieux écrire et s’exprimer pour Dieu. Elle a lieu les 26 et 27 juillet prochains.

C’est intéressant, car cette même semaine où je devais rendre mon projet, deux amies de passage sur Paris m’ont proposé de me voir. Une vit aux Etats-Unis, l’autre à Munich. Autant dire que ce n’est pas le type de rendez-vous qu’on peut repousser facilement!

C’était éprouvant pour ma foi, étant donné le court délai restant. Mais je pensais à cette lampe, que je ne voulais pas mettre sous le boisseau. Je voulais être totalement disponible dans ma tête pour mes amies. A ce moment-là, j’avais totalement confiance en Dieu qu’il prendrait soin de ma formation, même si je consacrais du temps à mes amies. Sinon, j’étais prête à sacrifier mes 500 USD, car pour moi, ces relations étaient précieuses.

J’étais heureuse de ressentir cela. De voir ma foi progresser dans ce domaine. J’étais sure que si cette somme ne venait pas par ce moyen, elle viendrait d’ailleurs.

J’ai travaillé au maximum et vendredi à 18h50, ma formation était en ligne! La plateforme m’annonçait que j’avais gagné le challenge! Cela a été un pur moment de joie et de victoire!

Quand Dieu nous appelle à aller plus loin

J’aimerais vous dire que cela s’est terminé là et que ma foi est devenue inébranlable sur le sujet. Loin de là! Tout comme Pierre a pu marcher sur les eaux avant de s’enfoncer, j’ai été vite testée par les vents contraires!

Le lendemain, toute contente, je m’inscris à la conférence She Speaks, comme je le souhaitais. Je rentre mes coordonnées et je paie les 150 USD. Mais fatiguée par la semaine, je rentre mon adresse email avec un « .com » au lieu d’un « .fr ». De ce fait, je n’ai jamais reçu de confirmation ni de lien privé vers la conférence en streaming.

C’était le samedi matin, et je m’empresse d’écrire via la plateforme pour signaler mon problème. Aucune réponse durant le week-end, rien non plus durant la journée du lundi.

Autant vous dire que c’était difficile. Je me rendais compte que c’était une chose de remettre une somme à Dieu que je n’avais pas encore. C’était une toute autre chose de remettre à Dieu une somme que j’avais gagnée par beaucoup d’efforts et qui semblait envolée dans la nature.

Je ne voulais pas manquer de foi, mais je me rendais compte dans mon cœur que je n’étais pas prête à re-dépenser la même somme si jamais je n’arrivais pas à obtenir le lien. 150 USD représentaient déjà une grosse somme par rapport à ce que j’avais gagné. Et donc, pendant ces deux jours, j’ai lutté.

Cela m’a volé ma joie et pourtant je savais que je ne devais pas douter. Ce qui m’attristait, c’est que je craignais que Dieu ne veuille pas que j’assiste à cette conférence, que c’était un moyen de me le communiquer. Mais au fond de moi, je savais qu’au contraire, Dieu voulait tester à quel point cela me tenait à cœur et ce que j’étais prête à faire pour cela.

Ce qui m’a aidée, c’est la discussion de Jésus avec ses disciples après la seconde multiplication des pains en Marc 8. Ils s’inquiétaient, après avoir vu deux multiplications miraculeuses, de ce qu’ils n’avaient pris qu’un seul pain dans la barque. Ils avaient peur de manquer. On se dit, comment c’est possible, de douter après avoir vu tout cela? Jésus leur dit « Ne vous rappelez-vous pas ? », « Ne comprenez-vous pas encore ? ».

C’est ça, il s’agit de faire un effort pour se rappeler et pour comprendre. J’ai pensé aux 500 USD que je venais juste de gagner avec l’aide de Dieu. J’ai pensé à Jésus, maître de l’univers. A Jésus qui fait apparaître des sous dans la bouche des poissons pour payer les taxes (Matthieu 17:27). Je me débattais avec toutes ces Écritures pour y puiser la foi nécessaire.

Grâce au conseil d’une amie, je me suis mise à prier une prière spécifique : si Dieu voulait vraiment que j’assiste à cette conférence, que je m’exprime en son nom, que j’apprenne à le faire plus efficacement, qu’il débloque le lien le jour même. Sinon, qu’il fasse en sorte que je n’y accède jamais et que l’argent soit perdu. Assez radical, je vous le concède, mais efficace pour discerner la volonté de Dieu!

Vers 21 heures le lundi soir, soit près de trois jours après le problème, j’ai reçu le mail des Etats-Unis me donnant le lien vers la conférence….Quel soulagement!

Comme Jésus a tendu la main à Pierre pour qu’il n’enfonce plus et remonte sur la barque, il est venu à mon secours et m’a mise à l’abri…jusqu’à la prochaine épreuve!

C’est à vous!

Et qu’en est-il pour vous ? Ressentez-vous que les soucis matériels ne sont jamais loin de voiler la lumière ? Est-ce que vous vous concentrez suffisamment sur la parole pour qu’elle puisse porter du fruit et être productive? En Marc 9:49, Jésus nous dit que tout homme sera salé de feu. Nous serons tous éprouvés d’une manière ou d’une autre. Jésus termine la parabole de la lampe en nous disant que notre réponse à la parole est cruciale: « Prenez garde à ce que vous entendez. On vous mesurera avec la mesure avec laquelle vous mesurez et on y ajoutera pour vous. Car on donnera à celui qui a ; mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a. » Cela suscite autant l’inspiration que la crainte!

Comme je vous le disais, j’aime me concentrer sur la bonne terre et tous ces grains qui se multiplient. Je ne suis pas prête d’oublier cette parabole de la lampe et tous les « grains » qu’elle m’a apportés! Je suis heureuse d’avoir vu mes amies, d’avoir goûté à la fidélité de Dieu et de l’avoir vu me confirmer que ce projet d’écriture et d’expression lui plaît!

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