La réputation au travail – Partie 2

Nous avons vu dans la première partie que notre bonne réputation au travail pouvait beaucoup compter.

Notre exemplarité protège le message de l’Evangile.

Cependant, il arrive parfois que malgré tous nos efforts, nous soyons critiqués et mal appréciés.

Nous avons peut-être vécu : 

  • La jalousie de certains collègues qui nous critiquent dans notre dos,
  • L’ingratitude ou l’indifférence des personnes auxquelles nous rendons service,
  • Le sans-gêne d’un manager ou collègue qui s’approprie devant les autres le mérite d’un travail qu’on a accompli.

Il y a une vérité qu’il convient de rappeler :

 

1-Nous ne pouvons pas contrôler notre réputation.

Jésus avait bien compris que cela dépendait énormément du cœur des personnes auxquelles on s’adressait. Il l’explique très bien dans ce passage où il parle du regard des personnes religieuses sur Jean-Baptiste et lui-même :

« A qui dont comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent aux enfants assis sur la place publique, qui s’appellent les uns les autres et disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ; nous avons chanté des complaintes, et vous n’avez pas pleuré. Car Jean-Baptiste est venu, il ne mangeait pas de pain et ne buvait pas de vin, et vous dites : il a un démon. Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : C’est un homme qui fait bonne chère et un buveur de vin, un ami des péagers et des pécheurs. Mais la sagesse a été justifiée par tous ses enfants. » (Luc 7 :31-35)

Ici, nous voyons bien que la personnalité de Jean-Baptiste comme celle de Jésus n’étaient pas rejetées pour elles-mêmes, mais à cause de la dureté de cœur des Pharisiens et docteurs de loi. 

Parfois nous nous remettons en question et nous nous torturons alors que tout simplement, cela ne dépend plus de nous !

Jésus n’avait peut-être pas la meilleure des réputations auprès des Pharisiens, mais il l’avait auprès de bien d’autres :

« Sa renommée se répandait de plus en plus, et les foules nombreuses se rassemblaient pour l’entendre et pour être guéries de leurs maladies. Mais lui se retirait dans les déserts et priait. » (Luc 5 : 15)

Jésus était apprécié par beaucoup pour sa sagesse et l’aide qu’il apportait volontiers. On voit aussi qu’il puisait sa force et sa confiance dans la prière, et pas dans le nombre de personnes qui le suivaient. On ne le sent pas plus affecté par le rejet des Pharisiens que par la foule qui cherchait à le voir.

On ne connait pas le sujet de ses prières, mais il devait probablement prier, entre autres, pour garder son cœur pur, concentré sur Dieu, et pour savoir à quelles personnes se consacrer en priorité. Après tout, on sait qu’il a prié toute la nuit avant de choisir ses disciples les plus proches.

A notre travail, je pense que nous pouvons imiter son attitude : être un exemple mais ne pas nous préoccuper outre mesure de notre réputation. Rester proche de Dieu et prier qu’il nous guide vers les personnes auxquelles nous consacrer en priorité.

Mais comment rester proche de Dieu et garder un cœur pur ?

 

2. Nous devons veiller sur nos motivations.

Tout en cherchant à être un exemple, je remarque qu’il m’arrive que mes motivations dévient un peu de leur objet initial.

Il y a peu de temps, j’ai reçu un email, avec de nombreuses personnes en copie, qui laissait penser que j’avais été négligente sur un point précis. En fait, je n’avais pas été mise dans la boucle des échanges précédents, c’est pour cette raison que je n’avais pas pu traiter le point.

Je me suis rendue compte que cela m’affectait beaucoup émotionnellement. Je me sentais en colère d’être remise en question devant toutes ces personnes. Je ressentais l’urgence de rectifier la situation et j’ai d’ailleurs écrit la réponse très rapidement ! J’avais hâte de rétablir les faits pour montrer que ce n’était pas de mon fait et que je n’étais pas négligente !

Dans cette situation, face à ma réaction, j’ai vite pris conscience qu’il s’agissait plus de défendre mon ego que ma réputation en tant que chrétienne ! Bref, il s’agissait surtout du péché d’orgueil.

J’ai été plus attentive et je me suis rendue compte que ce type de réaction se produisait surtout quand j’étais dans un assez grand groupe, que ce soit par email ou en réunion. Je m’y sens plus vulnérable et aussi plus sur la défensive.

J’ai donc commencé à prier pour cela, afin qu’il m’aide à être humble et prête à être remise en question devant un grand nombre comme un petit nombre de personnes. Qu’il m’aide à garder mon calme et à prendre mon temps pour répondre (ou non !).

Je retourne souvent au Psaume 139 et à ces quelques versets :

« Sonde-moi, Ô Dieu, et connais mon cœur !

Eprouve-moi et connais mes préoccupations !

Regarde si je suis sur une mauvaise voie,

Et conduis-moi sur la voie de l’éternité. »

(Psaumes 139 :23-24).

Nous avons souvent des points aveugles, y compris dans notre désir sincère de glorifier Dieu à notre travail. Dieu peut nous aider à les détecter et les corriger.

Et pour finir :

 

3. Nous pouvons être amenés à sacrifier notre réputation.

Il est vrai que nous pouvons glorifier Dieu à travers notre bonne réputation. Mais nous pouvons aussi être amenés à la sacrifier. Du moins celle auprès de la société qui nous entoure.

Pour moi, en dehors de Jésus, l’exemple auquel je pense souvent est celui de Moïse :

Hébreux 11 :24

« C’est par la foi que, devenu grand, Moïse refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir la jouissance éphémère du péché. Il estimait en effet que l’opprobre du Christ était une plus grande richesse que les trésors de l’Egypte ; car il regardait plus loin, vers la récompense. »

Je me souviens du premier poste que j’ai pris en sortant d’HEC : Responsable financier de l’Eglise chrétienne dont je faisais partie.

C’était un chemin très différent de celui de mes camarades qui allaient dans des sociétés de conseil, de marketing, ou des entreprises du CAC 40.

Pour mon père qui n’était pas croyant, ce n’était pas facile à assumer je pense…Il était très fier que j’aie fait HEC, bien moins que je travaille pour une association chrétienne dans un entresol de banlieue parisienne !

Avant de démarrer mon poste, je me souviens être allée sur le parvis de La Défense, dans le quartier des affaires de Paris. J’ai prié pour abandonner de bon cœur tout type de poste prestigieux et remettre ma vie professionnelle entre les mains de Dieu. Je n’avais aucune idée de ce qu’il serait possible de faire une fois embarquée dans cette aventure et « marquée » comme chrétienne engagée sur mon CV.

Mais je savais que Dieu voulait que j’occupe ce poste et je voyais « plus loin ». Ma réputation auprès de lui comptait plus que celle auprès de la société, et je n’ai pas regretté mon choix.

J’ai pu occuper ce poste 5 ans et accompagner la croissance de notre Eglise dans tous Ses aspects administratifs et comptables.

Finalement, je n’ai jamais eu de difficultés à retrouver de poste, y compris dans des cabinets d’audit ou des groupes cotés. Un jour, j’ai même animé une formation à La Défense, et j’y ai vu un clin d’œil de Dieu.

Comme vous le voyez, la réputation au travail est un domaine riche et à plusieurs facettes. Il faut à la fois être exemplaire pour protéger le message de l’Evangile, mais prêt(e) à assumer le rejet des autres, malgré nos efforts. Nous devons garder nos motivations pures et avoir un cœur prêt à se remettre en question. Enfin, nous devons être prêts à sacrifier notre réputation auprès du monde professionnel pour mieux chérir celle que nous avons auprès de Dieu.

Pour nous inspirer à développer cette foi profonde en Dieu, nous étudierons la prochaine fois l’exemple de quelqu’un qui a très bien su gérer tous ces aspects à la fois…

En attendant, je vous souhaite une bonne semaine !

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