Les vacances : un coffre à souvenirs

« Elle a fait une bonne action à mon égard ; car vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous le voulez, mais moi, vous ne m’avez pas toujours. (…). En vérité, je vous le dis, partout où la bonne nouvelle sera prêchée dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu’elle a fait. » (Marc 14:6-9)

Aujourd’hui, alors que le mois d’août démarre, je ne vais pas parler de travail, mais de vacances !

Dans son livre « What is a family« , Edith Schaeffer a écrit un chapitre sur les souvenirs de famille, qui est toujours resté ancré en moi.

Elle y parle de créer des traditions familiales qui créent un ciment et un ancrage pour chacun de ses membres, mais aussi de prendre le temps de créer des souvenirs. Elle parle aussi d’oser y consacrer de l’argent. Nous pouvons parfois être frileux, pour ne pas dire « religieux » dans notre approche de l’argent, et avoir peur de ce que les autres vont penser de nos dépenses. 

On parle toujours de la femme au vase de parfum (Marc 14:3-9) car elle a osé dépenser de l’argent dans un acte d’adoration envers Jésus. Elle voulait lui montrer à quel point il était précieux à ses yeux, quitte à être jugée par les autres comme gaspillant de l’argent. C’était un acte relationnel, pas rationnel.

Les vacances ou moments de loisirs que nous offrons à notre famille peuvent paraître onéreux sur notre relevé bancaire, mais ils créent des souvenirs précieux et constituent pour chacun un trésor et, pour la famille, un lien commun de longue durée.  

Bien sûr, si nous n’avons pas l’argent nécessaire pour offrir des vacances à nos enfants, nous pouvons être créatifs et trouver des sorties gratuites dans les parcs, un pique-nique en forêt etc. Nous leur offrons notre temps, qui est souvent notre bien le plus précieux, ainsi que toute notre attention. 

J’ai réalisé que je situe encore beaucoup d’années dans ma mémoire grâce aux vacances. Par exemple, 1976 est l’année où, enfant, je suis allée en camping dans les pins à Montalivet, c’était l’année de la sécheresse et mon frère avait un an. 1981 est l’année où, ado, je suis allée en Alsace, je me souviens encore de ma joie dans la piscine. Plus tard, mariée, je me souviens que 2003 est l’année où nous avons eu la mauvaise idée d’aller dans le Sud alors qu’il y avait la canicule. Ma fille avait 4 ans et nous n’avons presque pas pu sortir… 2004 est l’année où, en réaction, nous sommes allés en Bretagne et avons eu 15 jours de pluie ! Je pourrais presque citer chaque année, qui me permet de me situer dans le temps et l’espace. Nous avons ces souvenirs communs que je peux partager tantôt avec ma mère, mon frère et ma sœur, tantôt avec mon mari et mes filles.  

Il y a également les souvenirs de vacances récurrents. Par exemple, je suis allée chez mes grands-parents à Royan tous les étés ou presque de 1975 à 2000. Ce sont parmi mes meilleurs souvenirs et je ne peux pas voir une chaise-longue ou manger des fruits de mer sans penser à eux. Je savais qu’ils faisaient attention à leurs dépenses, mais que lorsque nous étions là-bas, ils consacraient un budget important à nos repas. Nous mangions dehors, sous un cerisier, et c’était magique. Le temps était suspendu, je pouvais aller à la plage, lire, faire des travaux manuels ou écrire mon journal de bord. Encore aujourd’hui, je peux fermer les yeux, y retourner par l’esprit et retrouver ce sentiment de plénitude et d’insouciance que je ressentais à l’époque. Mes grands-parents sont décédés, mais ils ont su nous faire sentir précieux tant qu’ils étaient là. Nous ne sommes pas pour toujours dans la vie des gens que nous aimons et qui nous aiment…

Les vacances ne sont pas seulement du repos à court terme. Ils sont aussi des souvenirs à long terme. Au milieu de la routine et de journées qui se ressemblent, nos souvenirs spéciaux, seul(e) ou à plusieurs, sont autant d’ancres pour notre âme et notre esprit.

Alors, cet été encore, remplissons notre coffre-fort de souvenirs, et stockons-les précieusement ! Si nous le pouvons, créons-nous un petit album photos pour marquer encore davantage ces moments familiaux ou amicaux. Auto-proclamez-vous gardien ou gardienne des souvenirs !

De tout cœur,

Armelle.

 PS : si vous n’êtes pas encore abonné(e) rendez-vous dans la page Livret de bienvenue et recevez un ebook de réflexion sur votre vie professionnelle !

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*