Leçons tirées du jardinage

Au printemps, j’ai toujours beaucoup de travail au jardin. Tondre la pelouse, désherber, prendre soin de mes rosiers, tailler les haies, préparer les jardinières, c’est l’effervescence!

Même si c’est du travail, j’ai toujours beaucoup de plaisir à me réapproprier le jardin au printemps. Je commence par faire place nette et à ôter les mauvaises herbes des massifs. Cette année, c’est avec ma maman que nous avons fait ce premier travail. Elle passait le week-end à la maison, et c’est quelque chose qui nous fait plaisir à toutes les deux.

Les mauvaises herbes

Lorsque vous commencez à vous occuper des mauvaises herbes, vous prenez pleinement conscience de pourquoi elles s’appelles « mauvaises »!!

En dehors des pissenlits dans la pelouse, mon ennemi numéro 1 est le bouton d’or. Ne vous laissez pas séduire par sa jolie petite fleur jaune. C’est un réseau rampant qui s’infiltre partout et qui crée des connexions dans vos massifs comme dans votre pelouse (voir photos). Chaque ramification s’enfonce dans le sol un peu plus loin pour créer une nouvelle racine. Autant vous dire qu’il ne faut pas le laisser s’installer et que le déloger est compliqué. Parfois il crée même des racines sous les dallages, là où il est impossible à attraper, comme s’il avait une intelligence propre!

Mon deuxième ennemi est le liseron. J’ai appris que son nom est aussi « le boyau du diable »! Intéressant…

Le liseron ou « boyau du diable »

Il est très difficile de s’en débarrasser. Le liseron a pour caractéristique d’attendre que les autres plantes poussent pour se développer à son tour et s’enrouler autour. Je me bats chaque année! J’essaie de le repérer et d’ôter ses racines. Mais parfois, quand je néglige mon jardin quelque temps, il en profite…Il se met tout autour de mes fuchsias et je dois dérouler délicatement le liseron tout le long de la branche pour arriver à la racine. Sinon, en arrachant le liseron trop brutalement, je risque de casser la branche de fuchsia avec. Autant dire que c’est un jeu de patience! Il vaut mieux s’en occuper avant qu’il ne pousse de trop…

D’après le site « Rustica« , voici les termes utilisés pour s’en débarrasser : « Arrachage opiniâtre », « extraction à la gouge » (=outil pénétrant profondément), « étouffement des récidives », « passage au vinaigre » et « bêchage jusqu’au K.O. ». Quand on lit cela, on a l’impression d’un vrai combat!

Le travail de création

Une fois que les massifs sont nettoyés, que j’ai retourné la terre et éventuellement remis du bon terreau, le travail de création peut commencer.

J’aime choisir les fleurs et les couleurs que je souhaite pour la saison. Un savant dosage d’annuelles et de vivaces.

Je suis reconnaissante d’avoir cet espace de liberté et de création. Avec l’expérience, j’ai appris au moins deux choses :

Premièrement, il vaut mieux investir dans ce qui dure : dans les vivaces, qui se renouvellent d’année en année et qui créent une base solide, plutôt que dans des annuelles qu’il faut racheter chaque année.

Deuxièmement, vous ne savez jamais ce que la nature vous réserve. J’ai parfois investi dans des plantes qui ne se sont jamais plu et sont mortes rapidement. Au contraire parfois j’ai eu de belles surprises. Certaines fleurs se resèment toutes seules ou quelques graines auxquelles vous ne croyiez pas beaucoup vous font un parterre magnifique. D’autres fois, vous ne savez même pas comment ça arrive dans votre jardin. Comme par exemple cette lavatère ci-dessous. Je n’ai pas de souvenir précis si je l’ai achetée en graine, en pot, et depuis deux printemps, elle habille mon jardin!

Laisser le temps au temps…

J’ai appris aussi à être patiente. Au début, j’avais tendance à ôter assez vite ce qui n’était pas terrible d’apparence.

Le rosier ci-dessous m’a été offert il y a quelques années par mon mari à l’occasion d’une fête des mères. Il tenait dans un pot et on l’a transplanté en terre. Au bout de la deuxième année, il avait toujours une tête de petite ronce plutôt que de rosier. Mon mari était tenté de le mettre aux orties…Heureusement, nous ne l’avons pas fait! Il donne désormais des dizaines et des dizaines de roses odorantes. Mes voisins me demandent ce que nous avons fait de spécial…En fait, rien sinon un peu d’engrais au début, et du temps!

Laisser le temps au temps…

Vous l’aurez compris, je ne pense pas qu’au jardinage en vous écrivant cet article. Notre cœur est comme un jardin, et nous sommes appelés à en prendre grand soin!

Quand je jardine, je pense souvent à l’Ecriture « Celui qui se relâche dans son travail est frère de celui qui détruit » (Proverbes 18:9). Dès que je reste trop longtemps sans m’en occuper, mon jardin est envahi de mauvaises herbes et les bonnes plantes ont du mal à s’épanouir…

De la même façon, quand nous ne prenons pas soin de notre cœur régulièrement avec Dieu, nous avons du mal à avoir une vie épanouissante et qui porte du bon fruit! Elle est étouffée, envahie par toutes sortes de mauvaises choses dont on a du mal à se débarrasser. Au contraire, quand nous en prenons soin, quand nous veillons sur nos priorités et que nous investissons dans ce qui dure, la vie nous fait plein de belles surprises!

Comme Jésus le disait à la fin de ses paraboles, « que celui qui a des oreilles entende« !

Bonne fin de semaine à vous tous!

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