Notre invitée du jour…

J’ai la grande joie de vous présenter Shirley Jackson, qui est chrétienne depuis trente-sept ans et qui est venue à Paris à la fin des années 80 pour implanter l’église dont je fais partie, ici à Paris.

Elle a été aussi ma première responsable pour mon tout premier travail en 1991 à Paris. Je garde un souvenir formidable de sa patience avec moi alors que je découvrais complètement tous les aspects professionnels, y compris les outils! Elle savait créer une ambiance joyeuse et détendue au travail alors que de mon côté, je stressais souvent en tant que débutante et perfectionniste!

Elle et son mari Mark vivent maintenant dans une petite ville à environ 100 kilomètres à l’ouest de Las Vegas. Ils ont trois enfants : Kendra qui a 30 ans, Daniel 25 ans et Katia 22 ans.

Shirley travaille actuellement en tant que coach pédagogique pour une école primaire. Elle forme d’autres enseignants, notamment dans le domaine de l’apprentissage de la lecture aux enfants. .

Durant son temps libre, elle est bénévole pour COMPEL, un ministère destiné à permettre aux gens de partager la parole de Dieu par le biais de l’écriture. En dehors de sa gratitude, elle aime écrire sur les leçons de vie qu’elle a apprises en suivant Jésus dans un blog qui s’appelle « Lessons learned on the road less travelled« .

Nous nous sommes revues cet hiver alors qu’elle séjournait à Paris avec ses enfants. Nous ne nous étions pas vues depuis plus de 25 ans, mais la connexion est revenue très rapidement ! Nous avons parlé de notre désir d’écrire pour Dieu, de son blog et du mien.

C’est là qu’elle m’a appris qu’elle était devenue chrétienne grâce à une collègue de travail! Quel thème formidable pour notre blog « Job de coeur »! Shirley m’a proposé d’écrire son témoignage à la fois en français sur mon blog et en anglais sur le sien.

Je vous le livre sans plus attendre :

« Je me souviens très bien du jour où Nancy a commencé à travailler dans le bureau où je faisais mon stage. Dès le premier jour, elle a parlé de son église et de sa foi en Dieu. En moi-même, je levais les yeux au ciel. J’avais souvent rencontré des gens comme elle et sa religion ne m’intéressait pas.

Avoir grandi dans une famille non croyante n’était pas courant aux États-Unis à ce moment-là. Ce n’est pas simplement que ma famille ne croyait pas en Dieu. Mon père m’a enseigné que la Bible présentait plusieurs contradictions. En plus, il croyait que Jésus n’était qu’un personnage historique, et pas du tout le fils de Dieu.

Alors que mes amis chrétiens pensaient qu’il était étrange que ma famille n’aille pas à l’église, j’ai trouvé leur attitude curieuse. Ces mêmes amis et moi faisions la fête tous les week-ends. Le dimanche, ils se levaient tôt pour aller à l’église pendant que je dormais. C’était la seule différence entre leur vie et la mienne que j’aie remarquée. Peut-être y en avait-il d’autres, mais elles n’étaient pas évidentes. Mes amis parlaient d’une foi en Dieu, mais je n’ai jamais vu sa puissance dans leurs vies. Quand je pensais à la religion, je ne voyais que des règles, jamais aucune valeur.

Sans aucun doute, c’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’éviter la nouvelle collègue. Mais malgré moi, j’ai été attirée par la joie que j’ai vue en elle. La vérité est que ma vie manquait de joie à cette époque.

Mon pere m’a appris dès mon plus jeune âge que le succès vient du travail acharné. Mais pendant mes études à la université, j’ai compris qu’on ne pouvait pas tout contrôler. Parfois il y a des professeurs qu’on ne peut pas satisfaire, malgré tous les efforts possibles. Il y a des amis qui ne sont pas fidèles. Et la leçon la plus difficile à apprendre: on ne peut pas faire tomber amoureux, ni même rester amoureux.  

Sans foi en Dieu, la souffrance n’a pas de sens et on ne peut pas en sortir. En ce qui me concerne, je suis devenue désabusée avec la vie. En fait, plusieus mois avant l’arrivée de cette collègue, j’avais prié Dieu pour la toute première fois. Je lui ai demandé s’il existait ou non. Et je lui ai dit que s’il existait, j’aimerais le connaître et comprendre le but de cette vie sur terre.

Même si j’avais prié, j’étais sceptique quant à la foi professée par Nancy. Mais je l’ai regardée. Disciplinée avec son temps, elle respectait les horaires de travail et ses échéances. Elle a refusé de mentir, même pour notre patron. Parlant de manière positive et respectueuse des autres, elle n’a jamais participé aux commérages. Bien qu’elle riait facilement (elle aimait les jeux de mots), elle ne riait jamais des blagues raciales ou sexuelles. Surtout, elle avait une joie inextinguible.   

Enfin, je lui ai demandé comment elle pouvait rester joyeuse tout le temps. Elle m’a expliqué que cela était dû à sa relation avec Jésus. C’était la première fois que je ressentais de l’espoir. Puis elle m’a invitée à aller voir son église. Elle m’avait invitée plusieurs fois auparavant, mais cette fois j’ai accepté.

Peu de temps après, j’ai commencé à étudier la Bible. Quand j’ai lu les enseignements de Jésus, j’ai eu la même réaction que les gardes qui ont dit « Jamais homme n’a parlé comme parle cet homme. » (Jean 7.46)

Jusqu’à ce moment, je n’avais connu que la crèche et la croix de Jésus. A partir de là, j’ai commencé à apprendre le reste de son histoire.

Cela fait trente-sept ans depuis que j’ai pris la décision de suivre Jésus. Dieu m’a montré sans aucun doute qu’il existe et il m’a donné un but dans ma vie. Il m’a même montré la valeur de nos souffrances dans la construction de notre caractère et de notre foi. Il y a même des gens qui trouvent que j’ai un esprit joyeux et optimiste.

Tout cela est grâce à Dieu. Mais c’est aussi grâce à Nancy. C’était sa façon de vivre sa foi au bureau qui m’a attirée vers Christ. En fait, sa vie a été la première Bible que j’aie jamais lue.

L’apôtre Paul nous enseigne :

« Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs. » (2 Corinthiens 3.3)

Je ne peux jamais oublier à quel point nos exemples sur nos lieux de travail peuvent être puissants. Je prie pour imiter l’exemple de Nancy et vivre une vie qui attire les autres au Christ.« 

Je remercie de tout cœur Shirley pour son témoignage. Personnellement, cela m’encourage énormément! N’hésitez pas à laisser des commentaires ci-dessous. Sinon, Shirley fait partie de notre groupe Facebook privé Job de coeur, donc n’hésitez pas à lui faire part de vos commentaires là aussi!

Bonne fin de semaine à vous tous!

10 Comments

  1. Merci Shirley et Armelle pour ce témoignage. La foi agissante et vivante de Nancy a porté du fruit qui nous inspire encore aujourd’hui. Dans notre assemblée chrétienne genevoise, Je pense à deux femmes qui ont aussi été touchées par l’exemple de foi et d’amour de leur collègue : Dominique et Mylène.
    Belle journée à vous

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  1. La réputation au travail - Partie 1 - Job de coeur

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