La faveur de Dieu au travail.

La semaine dernière, nous avons parlé de l’importance de prier pour notre travail. Pour compléter ce sujet, je voudrais évoquer le sujet de la faveur de Dieu.

C’est un terme qui revient régulièrement dans la Bible. Lorsqu’il est indiqué dans ma Bible avec l’astérisque*, il signifie « Trouver grâce aux yeux de quelqu’un ».

J’ai décidé de faire une recherche afin de savoir dans quel contexte nous pouvions recevoir la faveur de Dieu. J’ai trouvé au moins deux types de situations dans la Bible où nous voyons des personnes recevoir une faveur particulière. Cette faveur semble impossible à obtenir autrement que par l’intervention divine car les personnes se trouvent dépendantes d’une autorité.

Quand nous prenons position pour une conscience pure

Dans le livre de Daniel, dans le premier chapitre, on apprend que le roi Neboukadnetsar, roi de Babylone, a assiégé Jérusalem. Daniel, comme d’autres jeunes hommes, a été choisi parmi l’élite Israélite et emmené à Babylone pour être préparé à servir le roi.

On lui a imposé un nouveau nom, Beltchatsar, ce qui devait être difficile à vivre en termes d’identité. Il semble avoir accepté le nouveau nom.

En revanche, il était aussi censé manger des mets et du vin de la table du roi. Or, manger de la table du roi pouvait être risqué pour sa foi et sa conscience en tant que Juif, étant donné les nombreuses règles qui régissaient la nourriture dans l’Ancien Testament.

La Bible dit que « Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait, et il supplia le chef des eunuques de ne pas l’obliger à se souiller » (Daniel 1:8).

On voit ici à la fois sa résolution intérieure et son action concrète. Lisons la suite au verset suivant : « Dieu fit trouver à Daniel faveur* et compassion devant le chef des eunuques ».

Le chef des eunuques a eu tout de même peur des conséquences sur la mine du jeune homme et de ses compagnons juifs s’ils ne mangaient pas ce qui avait été décidé par le roi. Alors, Daniel a demandé au chef des eunuques de les mettre à l’épreuve pendant 10 jours en ne leur donnant que des légumes et de l’eau à boire et de décider en fonction du résultat. Finalement, après le délai, ils ont eu bien meilleure mine et d’embonpoint que les autres (Daniel 1: 10-15).

Que pouvons-nous apprendre de cette situation au travail en tant que chrétien?

D’abord choisissons nos combats. Ici Daniel s’est concentré sur ce qui lui posait vraiment un problème dans sa conscience avec Dieu.

Ensuite, soyons résolus. Par exemple, pour moi mentir n’est jamais une option. Cette résolution est ancrée en moi. Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu dire au travail : « tu n’as qu’à dire que… ». Ou « tu n’as qu’à mettre… ». Et où j’ai décliné l’option! Honnêtement, je n’ai jamais eu de difficulté majeure avec mes responsables, quelques discussions ou moqueries tout au plus, un peu de mécontentement et de mauvaise humeur au maximum. Un jour, on m’a demandé de me faire passer pour quelqu’un d’autre au téléphone, quand j’ai dit non, ils ont trouvé quelqu’un d’autre…Cela ne m’a pas réjouie mais chacun doit faire ses choix.

Cependant, en plus de la résolution, n’oublions pas la dernière étape de l’exemple de Daniel : proposons une solution alternative. En effet, il ne s’agit pas d’être braqués sur nos convictions en tant que chrétiens et de laisser nos responsables sans solution parce qu’ils n’ont pas le même niveau de foi. Nous, nous savons que Dieu est capable d’agir dans l’honnêteté et l’intégrité malgré des situations mal engagées, eux ne voient parfois la solution de sortie que dans la compromission ou le mensonge. Quand je n’étais pas chrétienne, j’étais exactement pareille!

Il faut donc les aider en leur montrant que nous avons d’autres possibilités de sortie de « crise ». En leur proposant d’autres solutions. Et ceci sans les juger ou communiquer de jugement. N’oublions pas l’amour dans notre désir de rester intègres! Déjà, le fait de nous voir ne pas céder à la facilité les défie, inutile d’en rajouter par de grands discours. C’est en tout cas mon avis, sauf si cela suscite chez eux des questions sur votre foi et un intérêt sincère pour vos réponses.

En tout état de cause, ils verront le fruit positif de vos solutions alternatives et en tireront les conséquences, comme le chef des eunuques avec Daniel. Après dix jours d’épreuve, au vu de leur bonne mine, il les a ensuite laissés manger leurs légumes tranquilles!

Quand l’intérêt du peuple de Dieu est en jeu

La faveur de Dieu se manifeste également de manière particulière dans des situations de crise pour son peuple. Je pense à deux situations en particulier, Néhémie et Esther, même s’il y en a bien d’autres.

Les deux apprennent de mauvaises nouvelles sur leur peuple. Pour Néhémie, il s’agit de Jérusalem, dont la muraille a des brêches et les portes sont en feu. Les Juifs restés sont au comble du déshonneur (Néhémie 1:1-3). Pour Esther, il s’agit d’un édit de mort contre les Juifs, suite à un complot d’Haman (Esther 3).

Esther a besoin de l’aide de Mardochée pour discerner son rôle possible pour déjouer l’édit. Cependant, on observe ensuite des réactions similaires pour chacun d’eux : ils recourent au jeûne et à la prière. Les deux ont besoin de la faveur de leur roi.

Néhémie prie : « Donne aujourd’hui du succès à ton serviteur et fais-lui obtenir la faveur de cette homme. J’étais alors échanson du roi ». Esther, quant à elle, n’avait pas le droit de se présenter devant son mari le roi sans être convoquée, sinon elle risquait la mort, à moins qu’il ne lui présente son sceptre d’or (Esther 4:11). En plus de son propre jeûne, elle demande aux Juifs de Suse de l’accompagner, et s’abandonne : « Dans ces conditions, j’irai chez le roi malgré la loi. Si c’est pour ma perte, je périrai » (Esther 4:16c).

Par la suite, les deux obtiennent la faveur de leur roi. Du côté de Néhémie, il saisit la perche qui lui est tendue par le roi lui-même qui lui demande la raison de sa tristesse. Néhémie reconnaît ici la main de Dieu :« Je fus saisi d’une grande crainte » (Néhémie 2:2 b). Et suite à son récit, le roi fait une proposition ouverte incroyable : « Au fait, que demandes-tu donc? ». Là encore Néhémie reconnaît le caractère surnaturel de ce qui est en train de se passer puisque son premier réflexe est de prier : « Je priai le Dieu des cieux et je répondis au roi… »(Néhémie 2:4-5). Et il obtient finalement des choses incroyables : du temps de « congé », des lettres de recommandation, du bois pour les portes de Jérusalem etc. On lit « Il plut au roi de me laisser partir » (Néhémie 2:6) et « Le roi me l’accorda, car la bonne main de mon Dieu était sur moi » (Néhémie 2:8). Le reste du livre de Néhémie est consacré au récit de la reconstruction de la muraille de Jérusalem ainsi qu’au travail de restauration spirituelle entrepris par Néhémie auprès du peuple.

Esther aussi, dont la vie dépendait entièrement du bon vouloir du roi, obtient sa faveur. On lit : « Au moment même où le roi vit la reine Esther debout dans la cour, elle obtint sa faveur. Le roi tendit à Esther le sceptre d’or qu’il avait en main. » Il lui dit même « Quelle est ta requête? Elle te sera accordée, jusqu’à la moitié du royaume » (Esther 5:2-3).

Elle demande d’abord un banquet pour le roi et le comploteur Haman. Les choses s’enchainent ensuite. Le rôle d’Haman est exposé, son complot contre Mardochée déjoué. Ensuite, non seulement l’édit de mort contre les Juis est-il dénoncé, mais un nouvel édit est signé en leur faveur!

Que pouvons-nous en apprendre à notre époque?

En Matthieu 6:33, Dieu nous demande de chercher premièrement son royaume et sa justice. Il y a de nombreux cas où l’intérêt de son royaume est en jeu. A notre échelle, il peut s’agir aussi de l’intérêt spirituel de notre famille. Ou d’un projet spécial que Dieu a mis sur notre coeur pour le servir. Mais où nous avons pour cela besoin de la faveur de quelqu’un d’autorité dans notre travail : une rupture conventionnelle, un congé de formation, un passage aux 4/5ème au-delà du délai légal, une augmentation significative, du télétravail etc.

Tout va se jouer dans notre vie de prière. Il nous faut à la fois reconnaître notre dépendance de Dieu (seul lui peut nous permettre d’obtenir la faveur dont nous avons besoin) et en même temps croire qu’il en est capable. Et bien sûr être convaincus que ce que nous demandons est dans l’intérêt du royaume, même à notre maigre échelle.

J’aime beaucoup cette Ecriture qui augmente ma foi : « Quand l’Eternel est favorable aux voies d’un homme, il dispose même ses ennemis à la paix avec lui. » (Proverbes 16:7)Et aussi : « Le coeur du roi est un courant d’eau dans la main de l’Eternel ; il l’incline partout où il veut » (Proverbes 21:1).

Il y a un peu plus d’un an, quand j’ai demandé une rupture conventionnelle, je savais que l’entreprise n’était pas obligée de me l’accorder. J’étais convaincue que je devais quitter cette entreprise, tant pour ma santé que pour l’intérêt de ma famille. Je n’avais quasiment plus de vie sociale non plus, tant mon énergie était consumée par mon travail. J’ai argumenté avec Dieu, mais comme vous le voyez, nous étions loin de la reconstruction de Jérusalem! Il s’agissait plutôt de reconstruire déjà une vie plus sage pour moi et mon entourage. Mais Dieu l’a fait! Je me souviens avoir dit à ma Directrice générale : « Je suis entre vos mains (les siennes et celles du siège), car je ne peux évidemment pas démissionner ». Et elle m’a immédiatement rassurée sur le fait que la rupture conventionnelle me serait accordée. Grâce à cela, j’ai pu entreprendre une nouvelle vie : prendre soin de ma santé, travailler dans la start up familiale, créer ce blog, et même élaborer un nouveau projet de formation en ligne.

Quand nous marchons avec Dieu

Pour finir, j’aimerais parler de deux Ecritures qui m’ont beaucoup inspirée sur le thème de la faveur.

La première est dans Exode 33:12-13 « Moïse dit à l’Eternel : Vois, tu me dis : Fais monter ce peuple! Et tu ne m’as pas fait connaître qui tu enverras avec moi. Cependant, tu as dit : Je te connais par ton nom, et même tu as obtenu ma faveur*. Maintenant, si j’ai obtenu ta faveur*, fais-moi connaître tes voies ; alors je te connaîtrai et j’obtiendrai ainsi ta faveur*.

Dans ce passage, j’adore le cercle vertueux entre le fait de connaître Dieu, de connaître ses voies et d’obtenir sa faveur.

Egalement, dans les proverbes sur la sagesse personnifiée on lit : « Car celui me trouve a trouvé la vie et obtient la faveur de l’Eternel » (Proverbes 8:35).

En tant que chrétien, nous avons bien sûr la grâce, cette faveur imméritée de Dieu. Mais nous pouvons aussi expérimenter ces situations exceptionnelles où Dieu nous accorde une faveur particulière. Quel bonheur!

A votre tour!

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Belle fin de semaine à vous tous!

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